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jeudi 27 novembre 2008

Reggae africain

Si le projet des rastas jamaïcains était le retour en Afrique, le reggae les a, pour ainsi dire, devancés. Ce n'est pas tant en Ethiopie, à la suite des quelques implantations de rastas dans le pays, qu'en Côte-d'Ivoire et en Afrique du Sud, que la musique de Bob Marley s'est implantée.

En Afrique du Sud, le reggae accompagne la lutte contre l'apartheid. La propagation du reggae en Afrique australe a sans doute à voir avec le succès du titre Zimbabwe, de Marley, auprès des rebelles de ce qui était alors la Rhodésie. C'est Lucky Dube qui, dès la première moitié de la décennie 80, impose le reggae sudafricain comme l'une des composantes de la scène noire du pays.

En Côte-d'Ivoire, si on connaît le reggae militant et festif d'Alpha Blondy, on découvre depuis quelques années déjà le renouveau de la scène reggae locale avec notamment Tiken Jah Fakoly.

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lundi 24 novembre 2008

Mugham (mugam)

Le mugham est un genre classique d'Azerbaïdjan, équivalent azeri du maqam arabe, du radif iranien ou du makam turc. Il est à la convergence d'influences turques (on le chante en Turc) et persanes.

Fondé sur le chant des ghazals, poèmes mystiques, il s'accompagne d'instruments traditionnels, tels que le târ, la vièle kamânche et le tambour daf.

L'ensemble des mughams (modes) fonde le corpus classique de la musique azerie. Le genre, popularisé en occident par Alim Qasimov, est classé au patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco.

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ALIM QASIMOV - Anthologie du MUGAM (1)

Alim Qasimov est quasiment devenu l'interprète officiel du mugam azéri. Immense chanteur, il se nourrit de la tradition pour délivrer une musique qui touche directement au coeur. Il est accompagné ici au târ et à la vièle kemânche.

Nô (Noh)

Le nô est une forme de drame lyrique typique du Japon qui trouve ses origines dans le Moyen-Age nippon (codification aux XIV et XVèmes siècles).

En tant qu'oeuvre de scène, le nô peut être considéré comme une forme d'opéra qui mêle des éléments de récit à la danse et à la musique. Ses acteurs portent des masques figurant de grands archétypes de personnage. La scène se joue sur un décor "à la chinoise", c'est-à-dire quasi-nu.

Sur le plan musical, le théâtre nô met en oeuvre le chant des acteurs, dont le son est déformé par le port des masques, un choeur (ji-utai) ainsi qu'un orchestre comprenant trois types de tambours (par ordre croissant : ko-tsuzumi, ō-tsuzumi, taiko) et une flûte (fue) spécifique au nô, la flûte nōkan.

L'ambiance musicale est généralement mystérieuse et les tambours marquent le rythme de la pièce, dimension capitale dans la représentation.