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jeudi 18 décembre 2008

Radif

Radif est le terme utilisé pour désigner l'ensemble du corpus classique de la musique iranienne. Il fonctionne autour de modes principaux (Dastgah) et secondaires (Avaz), proches parents du maqam arabe, parents éloignés des ragas indiens.

On répertorie 7 dastgah et 5 avaz, constitués d'une suite inaltérable de notes, desquels un musicien classique iranien doit être familié, afin de pouvoir créer à l'infini à partir de ces systèmes.



GRANDS INTERPRETES : DARIUSH TALA'Ï

Dariush Tala'i, maître du târ et du setâr, deux luths de la tradition persane, est aussi professeur en musicologie à l'université de Téhéran. Il s'emploie à faire vivre la musique savante iranienne au delà des frontières, lui qui vit en partie en France.

Karkabou

Karkabou est le nom donné en Algérie, aux grandes castagnettes métalliques à double tympan ou crotale.
Lentes lorsqu'elles s'accompagnent de chants sous forme de pieuses invocations, elles savent aussi s'animer et s'élever jusqu'à la catharsis mystique, sous l'effet de rythmes haletants et de grands mouvements des corps harmonieusement coordonnés.

mercredi 17 décembre 2008

Davul

Ce tambour, proche du tapan bulgare, appelé dauli en Grèce et tumyr en Russie se retrouve de Hongrie en Orient. Il se joue à l´aide de coups puissants et énergiques portés sur les deux membranes avec une baguette (en fibre de verre ou en bois) et un bâton en bois de forme spéciale.

Le tambour est constitué d´un cylindre en bouleau recouvert d´une membrane en peau de chèvre, tendue par un cercle en bois et des anneaux de fixation autour du cylindre.

vendredi 12 décembre 2008

Sivan Perwer

LE BARDE EN EXIL DU KURDISTAN

Symbole vivant de la résistance du peuple kurde, partagé entre Turquie, Irak et Iran, s'il est la voix des peshmerga (combattants kurdes), Sivan Perwer est avant tout un dengbêj, un barde, qui chante sans haine : « Il n’y a pas de différence entre une mère turque et une mère kurde. Je ne chanterai jamais des paroles qui encouragent à tuer des Turcs. ».

Exilé en Allemagne, alors que le fait de posséder un de ses disques pouvait vous conduire en prison, Sivan Perwer se fait l'interprète de la cause de son peuple, en même temps qu'il est un passeur et un interprète de sa propre vision des choses. Un interprète qui se fait une haute opinion du patrimoine qu'il contribue à faire vivre : "grâce aux chansons, les Kurdes se souviennent du fait que Saladin était des leurs" (Libération 19 mars 2002).

De son répertoire, une chanson s'impose à tout ceux qui l'écoutent comme le "Guernica" des Kurdes : Helebçe, du nom de la ville martyre, où Saddam Hussein a fait testé ses armes chimiques.

Héritier d'une tradition de bardes qui sillonnaient les villages du Kurdistan, il chante aussi les chants épiques, les chansons d'amour ; loin de s'enfermer, sa musique étant un souffle de vie de la culture, il a gagné le respect et l'admiration des publics azéris, turcs ou iraniens, et désormais bien au delà.



Sivan Perwer - Helebçe


SIVAN PERWER - MIN BÊRIYA TE KIRIYE


"La voix du peuple kurde" est le sous-titre de ce chef-d'oeuvre d'émotion du barde kurde. Ce disque propose une version particulièrement prenante du fameux Helebçe.


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lundi 8 décembre 2008

Bossa Nova

Ils sont nombreux à réclamer la paternité de la bossa-nova. Ce que l'on sait, c'est que la "bossa" naît du ralentissement du tempo du samba de carnaval, laissant une place plus grande aux harmonies, et se mâtinant de cool jazz et d'influences diverses venues à Rio du Nordeste.

Musique des classes moyennes et aisées de Rio, la bossa connaît un grand succès dès la fin des années 50, sous l'influence de la collaboration du compositeur Tom Jobim (Antonio Carlos Jobim) et de Stan Getz (Girl from Ipanema) et de la plume de Vinicius de Morães.

Issue de milieux plutôt privilégiés, composée par des musiciens maîtrisant les musiques savantes, la bossa emprunte tant au jazz qu'au classique se jouant d'ailleurs des codes, Jobim reprenant à son compte les critiques et revendiquant un "style désaccordé". Elle remplace, par ailleurs, le rythme binaire du samba par la syncope.

Guitare et piano sont les deux instruments majeurs du genre. Jobim, Stan Getz, João Gilberto, Astrud Gilberto en sont quelques unes des grandes figures.



Tom Jobim & João Gilberto se retrouvent pour Girl from Ipanema

Notre sélection BOSSA NOVA sur la boutique des musiques du monde


GETZ/GILBERTO



L'un des sommets de la Bossa Nova (1963) réunissant Stan Getz et João Gilberto. Girl from Ipanema, O Grande Amor, Corcovado... Que dire de plus ?

sur notre boutique


Tom JOBIM - BRASILEIRO



Le beau cadeau à faire à tout amateur de musiques brésiliennes. 8 Cds retraçant l'oeuvre d'Antonio Carlos Jobim. Pour les vrais fans.


sur notre boutique


DVD - ORFEU NEGRO de Marcel Camus

Un classique du cinéma (1959) entré dans l'histoire de la musique pour avoir fait connaître la bossa nova au monde entier.



samedi 6 décembre 2008

Ali Farka Touré

Ali Farka Touré est un chanteur et guitariste malien, considéré comme le maître de ce que l'on a nommé le "blues malien". Star dans son pays, son génie à la guitare lui apportera la reconnaissance internationale. Chantant dans 11 langues, il s'attache à faire vivre le patrimoine musical mandingue.

BIOGRAPHIE

Ali Ibrahim Touré naît en 1939 dans une famille noble djerma, dans un Mali rural où la musique reste l'apanage des griots. Sa famille s'installe dans la petite ville de Niafunké, de laquelle il deviendra plus tard le maire. Le jeune Ali, après les travaux des champs, s'intéresse à la musique : gurkel (petite guitare), njarka (violon) et n'goni sont ses instruments de prédilection.

Devenu chauffeur de profession, il rencontre l'écrivain Amadou Hampaté Bâ, avec lequel il entreprend un périple à travers le pays, à la découverte des musiques locales. En 1960, avec l'aide du gouvernement, très actif dans le domaine de la musique, il fonde son premier groupe, La Troupe 117, avec lequel il rencontre un certain succès.

1976, et premier album solo qui le conduit dans le début des années 80 aux premières tournées internationales. La signature d'un contrat avec le label World Circuit lui ouvre la voix vers une plus grande audience et la collaboration avec des pointures : en 1993 parait Talkin Timbuktu en duo avec le guitariste Ry Cooder (Grammy Awards).

Ali Farka Touré préfère le calme de sa petite ville malienne, qu'il contribue largement à développer, aux longues tournées internationales, mais ne cesse d'enrichir sa discographie d'albums devenus essentiels à tout amateur de musique africaine. En 2005 et 2006 paraissent ses deux derniers opus : In the Heart of the Moon, fruit de sa collaboration avec le joueur de kora Toumani Diabaté et Savane, un chef-d'oeuvre de ce "blues malien" qu'il a fait connaître au monde.




Ali Farka TOURE - TALKIN TIMBUKTU
L'album de la reconnaissance mondiale, en collaboration avec Ry Cooder.


Ali Farka TOURE & Toumani DIABATE - IN THE HEART OF THE MOON
Avec Toumani Diabate, à la kora, une splendeur récompensée par un grammy.


Ali Farka TOURE - SAVANE
Un album paru de façon posthume, un chef-d'oeuvre.

Oum Kalsoum

La voix arabe par excellence. Quel itinéraire, d'un petit village pauvre de l'Egypte du début du XXème siècle au statut de diva incontestable et incontestée du monde arabe tout entier. On ne compte plus les artistes majeurs qui se réclament de la diva Oum Kalsoum.


BIOGRAPHIE

Issue d'un milieu pauvre, où la musique tient un rôle important, Oum Kalsoum grandit dans un petit village du delta du Nil. Son père, imam, chante dans les mariages et apprend à ses enfants l'art vocal. Très tôt, il s'aperçoit des facultés exceptionnelles de sa fille.

Découverte par le luthiste Zakaria Ahmed, mais surtout le célèbre chanteur Cheikh Abu Muhammad, c'est à seize ans qu'elle s'installe au Caire dans le but de vivre de sa voix. Initiée à la littérature par le poète Ahmad Rami, Oum Kalsoum se fond dans la bonne société avec élégance.

Elle se tourne vers les jeunes auteurs et compositeurs égyptiens et enregistre, dans le courant des années 1920, de nombreux disques, qui lui valent un large succès en Egypte. Dès 1932, c'est la reconnaissance dans le monde arabe, avec une tournée dans les grandes capitales musicales d'Orient.

Du milieu des années 30 à la fin des années 40, son succès est énorme dans le monde arabe, et bientôt au delà. Elle s'essaye au cinéma, où elle se sent frustrée du rapport direct au public. Musulmane, militante, grande amoureuse et fervente patriote, Oum Kalsoum devient peu à peu une légende, admirée de Nasser, de La Callas...

Les enregistrements nombreux qu'on possède de El Sett (la dame) ne rendent pas compte de l'ampleur extraordinaire de sa voix, disent les spécialistes, celle-ci étant économisée lors de longues prestations, où, par ailleurs, la diva n'est pas avare d'une profondeur d'expression, de sentiments incomparable.

Oum Kalsoum est devenue une star mondiale quand elle décède en 1975, accompagnée lors des funérailles par une immense foule éplorée d'avoir perdu la voix arabe du siècle.

jeudi 27 novembre 2008

Reggae africain

Si le projet des rastas jamaïcains était le retour en Afrique, le reggae les a, pour ainsi dire, devancés. Ce n'est pas tant en Ethiopie, à la suite des quelques implantations de rastas dans le pays, qu'en Côte-d'Ivoire et en Afrique du Sud, que la musique de Bob Marley s'est implantée.

En Afrique du Sud, le reggae accompagne la lutte contre l'apartheid. La propagation du reggae en Afrique australe a sans doute à voir avec le succès du titre Zimbabwe, de Marley, auprès des rebelles de ce qui était alors la Rhodésie. C'est Lucky Dube qui, dès la première moitié de la décennie 80, impose le reggae sudafricain comme l'une des composantes de la scène noire du pays.

En Côte-d'Ivoire, si on connaît le reggae militant et festif d'Alpha Blondy, on découvre depuis quelques années déjà le renouveau de la scène reggae locale avec notamment Tiken Jah Fakoly.

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Alpha BLONDY - COCODY ROCK


Notre sélection REGGAE sur la boutique des musiques du monde

LUCKY DUBE - RETROSPECTIVE


ALPHA BLONDY - LIVE AU ZENITH


TIKEN JAH FAKOLY coffret 3 CDs

lundi 24 novembre 2008

Mugham (mugam)

Le mugham est un genre classique d'Azerbaïdjan, équivalent azeri du maqam arabe, du radif iranien ou du makam turc. Il est à la convergence d'influences turques (on le chante en Turc) et persanes.

Fondé sur le chant des ghazals, poèmes mystiques, il s'accompagne d'instruments traditionnels, tels que le târ, la vièle kamânche et le tambour daf.

L'ensemble des mughams (modes) fonde le corpus classique de la musique azerie. Le genre, popularisé en occident par Alim Qasimov, est classé au patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco.

Articles liés : târ

ALIM QASIMOV - Anthologie du MUGAM (1)

Alim Qasimov est quasiment devenu l'interprète officiel du mugam azéri. Immense chanteur, il se nourrit de la tradition pour délivrer une musique qui touche directement au coeur. Il est accompagné ici au târ et à la vièle kemânche.

Nô (Noh)

Le nô est une forme de drame lyrique typique du Japon qui trouve ses origines dans le Moyen-Age nippon (codification aux XIV et XVèmes siècles).

En tant qu'oeuvre de scène, le nô peut être considéré comme une forme d'opéra qui mêle des éléments de récit à la danse et à la musique. Ses acteurs portent des masques figurant de grands archétypes de personnage. La scène se joue sur un décor "à la chinoise", c'est-à-dire quasi-nu.

Sur le plan musical, le théâtre nô met en oeuvre le chant des acteurs, dont le son est déformé par le port des masques, un choeur (ji-utai) ainsi qu'un orchestre comprenant trois types de tambours (par ordre croissant : ko-tsuzumi, ō-tsuzumi, taiko) et une flûte (fue) spécifique au nô, la flûte nōkan.

L'ambiance musicale est généralement mystérieuse et les tambours marquent le rythme de la pièce, dimension capitale dans la représentation.

vendredi 21 novembre 2008

Musique carnatique / musique hindoustanie

Opposition classique entre les deux genres majeurs de la musique classique indienne : la musique carnatique relève de l'Inde du Sud, la musique hindoustanie (hindustanie) de l'Inde du Nord.

Traditionnellement, on considère que la musique carnatique fait appel à l'improvisation autour d'une structure, alors que la musique hindoustanie fait davantage appel au sentiment, à la spiritualité.

Leurs solfèges divergent, ainsi que les ragas (équivalents des modes, des thèmes...) qu'elles traitent traditionnellement. Les instruments ne sont pas les mêmes : ainsi, on trouvera plus facilement le sarangi au nord, le sud privilégiant le violon. La voix tient une place prépondérante dans la musique hindoustanie, les percussions étant essentiels dans la musique carnatique.

Articles liés : tablâ, sitar, sarod, sarangi

mardi 18 novembre 2008

Gilberto Gil

Un parcours atypique, des bancs de l'université aux scènes du monde, en passant par les prisons de la junte militaire et le ministère de la culture de Lula, n'a pas empêché Gilberto Gil d'être à la fois l'un des plus remarquables et des plus prolifiques musiciens de sa génération.

Connu comme l'un des principaux fondateur du
tropicalisme, son immense créativité repose sur une connaissance appronfondie des musiques du Brésil et sur une ouverture d'esprit qui le conduit à "cannibaliser" les cultures.

Son nom est associé à Caetano Veloso, Joao Gilberto, Jorge Benjor, mais aussi à Jimi Hendrix ou Bob Marley, dont ses reprises connaîtront un très large succès, ainsi qu'à des chansons devenues célèbres : Expresso 2222, Mar de Copacabana, Back in Bahia, Ao Vivo...

BIOGRAPHIE

Né en 1942 à Bahia (Nordeste), Gilberto Gil, d'abord accordéoniste, se destine à la gestion d'entreprises. C'est sa découverte de Joao Gilberto qui le pousse vers la guitare et la bossa-nova.

Après plusieurs expériences musicales, il rencontre Caetano Veloso, avec qui il fonde en 1967 le tropicalisme, au carrefour de la bossa-nova, de la samba, d'autres musiques brésiliennes et du monde. Subversifs, ils sont arrêtés, enfermés, puis contraints à l'exil. Gil en profte pour se perfectionner au contact de quelques petites formations : Pink Floyd, Yes...

Le retour au pays, en 1972, est fracassant : Gil publie plusieurs albums au succès commercial et critique national. En 1976, tournée internationale avec Veloso, Maria Bethania et Gal Costa.

C'est vers la fin des années 1970 que la renommée mondiale vient consacrer des morceaux applaudis dans l'univers du jazz. Une collaboration avec Jimmy Cliff et une reprise de "No Woman No Cry" de Bob Marley élargiront ce public.

Gil est désormais reconnu comme l'un des très grands des musiciens actuels. Dépassant les genres et les courants, il est admiré tant par les amateurs de jazz, de world-music, de reggae ou de pop. En 2003, il représente Les Verts dans le gouvernement du président Lula, en tant que ministre de la culture.

Articles liés : tropicalisme

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SELECTION

Notre sélection TROPICALISME sur la boutique des musiques du monde

TROPICALIA Le disque manifeste, un must

Expresso 2222 Le premier grand succès public

BEST OF

VIDEOS

Gilberto Gil - Expresso 2222

Gilberto Gil - Buffalo Soldier (Bob Marley)

DVD - Kaya N'Gan Daya Gilberto Gil au pays de Bob Marley. Deux grands.

dimanche 16 novembre 2008

Tropicalisme

En 1967, et en réaction au coup d'état de 1964, de jeunes artistes et intellectuels brésiliens lancent le tropicalisme, mouvement musical et culturel qui s'oppose à la dictature militaire. Jorge Ben, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Tom Zé ou Maria Bethania s'appuient sur les traditions musicales brésiliennes pour créer un -des- style(s) nouveau(x), accessible(s) et riche(s) de nombreuses influences.

Le tropicalisme s'inspire du "cannibalisme artistique" du poète Oswald de Andrade pour créer une musique populaire brésilienne forcément métissée, forcément ouverte sur le monde, qui veut se "nourrir" de toutes les cultures.

Un cannibalisme culturel assumé, réponse à une certaine rigidité des dogmes de la bossa nova, qui débouchera un peu plus tard sur le MPB (Musica Popular Brasileira), mouvement où l'on retrouve Chico Buarque, Gal Costa...

Articles liés : Gilberto Gil


Caetano Veloso - Tropicalia

Notre sélection TROPICALISME sur la boutique des musiques du monde

TROPICALIA ou Panis & Circensis

Véritable manifeste du mouvement, le disque Tropicalia réunit celles et ceux qui deviendront les stars du mouvement. Une révolution musicale prend forme...


Caetano VELOSO / Gilberto GIL - TROPICALIA 2

En 1992, les deux grandes figures du tropicalisme sortent "Tropicalia 2", la suite, 25 ans après, du Panis & Circensis original. Le tropicalisme est toujours vivant.

Salsa

De l'avis général descendante du son cubain, de la plena portoricaine, mais aussi d'autres genres (mambo, rumba...), la salsa est une musique de danse, très largement mâtinée de jazz, voire de rock. Elle apparaît dans les années 1960 pour devenir LE style latin en vogue dans les années 1970.

La salsa n'est pas à proprement parler un style cubain. D'abord, parce que ce genre est largement partagé par les portoricains, ensuite, parce que c'est bien dans les villes des Etats-Unis (New-York, Miami...) que les populations cubaines et portoricaines ont développé cette musique.

La virtuosité de musiciens tels que Tito Puente ou Ray Barretto a enthousiasmé les amateurs européens de jazz qui virent en Celia Cruz l'alter ago latine des Billie Holliday, Sarah Vaughan... Salsa et latin jazz sont difficilement séparables l'un de l'autre.

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Ray Barretto - Ban Ban Quere

The Essential CELIA CRUZ

Un Best-Of de la diva cubaine où l'on retrouve quelques-uns des "standars" (ici, le vocabulaire du jazz s'impose) de la musique cubaine. Un bon moment avec la reine "Azucar".


RAY BARRETTO - ACID (+ Headsounds)

Précurseur, inventif, virtuose, Ray Barretto est un roi de la salsa, un maître des congas. Le new-yorkais signe en 1972 l'album Acid, qui demeure une référence majeure de la musique cubaine et américaine.

samedi 15 novembre 2008

Zorna

Instrument à vent à anche double répandu dans tout le monde arabo-musulman et dans les Balkans. Elle se distingue du hautbois par l'absence de clefs. De par son timbre criard, elle est souvent pratiquée en duo avec un autre instrument (davul, tbel...).

On en joue debout en la tenant de face. La zorna est faite d'un tuyau conique en bois, évasé en pavillon à une extrêmité, supportant une double- anche en roseau de l'autre. Instrument de fêtes; elle est aussi utilisée lors de cérémonies religieuses. Selon les régions, elle porte divers noms : ghaïta, mizmar...


LES MUSICIENS DU NIL

"Les Musiciens du Nil" est une formation qui arpente les festivals et salles ouverts sur le monde depuis plusieurs années. Au son troublant du mizmar (zorna), ils jouent un taksim renversant, accompagnés d'un tabla baladi.

Zarb

Tambour iranien en forme de calice, creusé dans la masse du bois ou fabriqué en terre cuite. Il est le principal instrument à percussion digitale de la musique classique perse. On en joue assis, à mains nues l'instrument calé entre la cuisse et l'aisselle.

C'est au XIXème siècle que le zarb est sorti de son rôle de simple accompagnateur pour devenir un instrument soliste, dont la maîtrise technique nécessite un grand apprentissage. La révolution iranienne l'a mis en avant en opposition aux musiques occidentales. On le trouve également dans la musique populaire, où son jeu varie beaucoup des techniques savantes.

Keyvan Chemirani

LE REPERTOIRE DE MAITRE TEHRANI

Madjid Khaladj est un virtuose, un enseignant et un créateur. Dans ce CD, il exhume le "répertoire fondamental" de Hossein Tehrani, le grand maître du zarb du XXème siècle, fondateur d'une école artistique qui porte son nom.

D. & K. CHEMIRANI - ZARB DUO & SOLO

Keyvan Chemirani n'est pas seulement un grand maître du zarb iranien, il est aussi un moderniste, attiré par la création et les rencontres. Ce disque rend compte tant de l'aspect novateur de sa démarche que de son attachement à certaines valeurs.

Vièle à tête de cheval

La vièle dont le manche est orné d'une tête de cheval (morin-khuur ou khiil-khuur) se retrouve dans toute la steppe mongole et des pays voisins. Elle renvoie à l'importance que tient le cheval dans ces cultures.

La vièle est un instrument à cordes frottées d'un archet. On en retrouve des variétés dans le monde entier. Ici, les oreilles de l'animal constituent en fait les chevilles qui servent à tendre les deux cordes de crin. Elle tient un rôle capital dans la musique de cette région, où elle est aussi l'instrument du poète-devin.


Tserendavaa et Tsogtgerel

CHANTS DIPHONIQUES DE L'ALTAÏ MONGOL

Tserendavaa et Tsogtgerel sont pères et fils. Ils pratiquent les chants diphoniques des steppes de l'Altaï, s'accompagnant de la vièle morin-khuur et du luth tovshuur. (DVD bonus enregistré au festival Les Orientales)


HUUN HUUR TU - Live

Huun Huur Tu est le groupe qui a familiarisé l'occident à la musique des steppes, du chant diphonique à la vièle à tête de cheval. Un disque dans notre temps, à la rencontre d'une société au rythme du cheval.


Articles liés : chant diphonique

Târ

Le târ est un luth à long manche, de la famille, des rabab, d'origine persane, que l'on rencontre en Iran, dans le Caucase et en Asie Centrale. On le reconnaît à son corps en forme de double-coeur. Il est central dans la musique classique perse et azérie.

On en joue généralement assis, plus rarement debout (chez les Azéris). Il compte aujourd'hui six cordes, alors qu'il n'en avait que cinq par le passé, le sixième ayant été ajoutée par Darvish Khan. Il est un des instrumentaux centraux du radif iranien (corpus classique) et du mugam azéri (musique traditionnelle basée sur l'improvisation).

Articles liés : mugham

GRANDS INTERPRETES : DARIUSH TALA'Ï

Dariush Tala'i, maître du târ et du setâr, deux luths de la tradition persane, est aussi professeur en musicologie à l'université de Téhéran. Il s'emploie à faire vivre la musique savante iranienne au delà des frontières, lui qui vit en partie en France.


ALIM QASIMOV - Anthologie du MUGAM (1)

Alim Qasimov est quasiment devenu l'interprète officiel du mugam azéri. Immense chanteur, il se nourrit de la tradition pour délivrer une musique qui touche directement au coeur. Il est accompagné ici au târ et à la vièle kemânche.

Tablâ

Le tablâ est un instrument à percussion originaire d'Inde, surtout pratiqué dans la musique hindoustanie. Il se compose de deux fûts de tonalités différentes : le dâyan (femelle) et le bâyan (mâle). Il est l'un des instruments à percussion les plus complexes du monde.

On en joue assis par terre, l'instrument reposant sur des coussins, par frappe des doigts uniquement.
La sonorité varie, selon la technique de doigts et selon l'emplacement de la frappe, à tel point que le tablâ a donné lieu à sa propre codification solfégique, représentant les sonorités voulues.
On le retrouve dans la musique classique, mais aussi pour la danse, la religion ou les films dans toute l'Inde du Nord et au Pakistan.




Subhankar Banerjee

SUBHANKAR BANERJEE - L'ART DU TABLA

Subankhar Banerjee est l'un des grands maîtres de l'art du tablâ, capable de pratiquer l'instrument en solo. Il a aussi accompagné les plus grands dont Ravi Shankar.


GOLDEN STRINGS OF THE SARODE

Zakir Hussain (tabla) et Ashish Khan (sarod) sont les fils de deux grands maîtres : Alla Rakka et Ali Akbar Khan. Ils proposent ici un duo sarod-tabla d'une exceptionnelle qualité.

Sitar

Instrument emblématique de l'intérêt occidental pour les musiques indiennes, le sitar est un luth à long manche, dérivé du tambur perse, que popularisa auprès du public européen Ravi Shankar.

Le sitar connaît plusieurs variantes, il est en général très décoré.
Ses sonorités, appuyées par la présence de deux chevalets, sont typiques de la musique indienne et permettent l'interprétation de l'ensemble des râga (équivalent des modes) de la musique hindoustanie (Inde du Nord). On joue du sitar assis en tailleur, et on le tient de façon oblique, un peu comme la guitare flamenca.



Ravi Shankar - Raga Rangeela Piloo


PANDIT BALARAM PATHAK - SITAR

Ce disque, paru chez Ocora, se compose de quelques uns des râga classiques de la musique hindoustanie. Pandit Balaram Pathak, un maître du genre, joue du sitar.


THE ESSENTIAL RAVI SHANKAR

On ne présente plus Ravi Shankar. Star des musiques du monde avant l'heure et virtuose du sitar. On trouvera dans cette compilation une première approche de l'ampleur humaniste de sa musique.

vendredi 14 novembre 2008

Shakuhachi

Flûte en bambou originaire du Japon, le shakuhachi est étroitement lié à l'histoire de la caste religieuse Fuke. Aujourd'hui, il est un instrument très populaire, son son appelant à la méditation a étendu son influence jusqu'au jazz ou à la musique contemporaine.

Percée de 4 trous à l'avant et un à l'arrière (représentation des 5 éléments), cette flûte joue sur une gamme pentatonique sans demi-tons. On en joue assis sur les talons, en soufflant dans une large embouchure biseautée. On le retrouve souvent en accompagnement des théâtres de marionnettes. Deux grandes écoles se partagent le jeu du shakuhachi : kinko et tozan.

KATSUMA YOKOYAMA - L'ART DU SHAKUHACHI

Katsuya Tokoyama est l'un des grands maîtres du shakuhachi, de l'école de kinko. Descendant d'une grande lignée de musiciens, Yokoyama fait figure de références dans la tradition de cet instrument.

Ensemble Hijiri-kaï - Musique citadine de l'ère Edo

Hijiri-kaï (groupe des Sages) a été formé autour de Teruhisa Fukuda, pour interpréter le répertoire classique de la musique de trio : flûte shakuhachi, cithare koto et luth Shamisen.


Saz

Instrument à corde originaire de Turquie, de la famille des bağlama, le saz est un luth que l'on rencontre aussi en Grèce, en Arménie, au Kurdistan ou encore en Azerbaïdjan.

Le saz est constitué de 3 choeurs de cordes sur un corps profond, permettant de jouer tous les demi-tons, ainsi que plusieurs quarts-de-ton propres au maqam arabe. Très répandu dans la musique populaire, il est également sacré pour les Alevis.


Talip Özkan - Serenler

L'ART VIVANT DE TALIP ÖZKAN

L'art vivant de Talip Özcan, c'est l'art du saz et du tanbûr, deux instruments à cordes typiques de la musique turque. Une visite fascinante de profondeur et de virtuosité dans un répertoire ardu autant qu'accessible.

Sarod

Le sarod est un instrument à cordes pincées d'Inde, pratiqué essentiellement dans la musique hindoustanie et en Afghanistan. D'aspect imposant, il est joué à l'aide d'un plectre, et permet d'aborder tous les râgâ de la tradition hindoustanie.

Il existe deux grands types de sarod qui correspondent également aux deux grandes écoles : celle de Allauddin Khan et celle de Haafiz Ali Khan. Le son particulier du sarod est lié à la fois à son jeu en glissando et la force que lui confère le jeu de cordes sympathiques qui augmente la résonnance.


Ali Akbar Khan

ALI AKBAR KHAN - THE EMPEROR OF SAROD

Ustad Ali Akbar Khan est l'un des grands maîtres du sarod de la musique d'Inde du Nord. Il délivre ici son interprétation de deux râgâ : pour qui veut s'initier au son du sarod, une parfaite entrée en matière.


GOLDEN STRINGS OF THE SARODE

Zakir Hussain (tabla) et Ashish Khan (sarod) sont les fils de deux grands maîtres : Alla Rakka et Ali Akbar Khan. Ils proposent ici un duo sarod-tabla d'une exceptionnelle qualité.

Sarangi

Le sârangî est à l'origine une vièle rudimentaire, devenue un instrument majeur de la tradition hindoustanie (Inde du Nord), appelé "l'instrument aux cent couleurs", celui supposé délivrer la sonorité la plus proche du timbre humain.

Instrument à cordes frottées d'un archet, le sârangî se retrouve en Inde, mais aussi au Pakistan et au Népal. Le plus souvent associé aux musiciens musulmans, il se joue assis en tailleur. Il est souvent un instrument d'accompagnement des danseuses, ce qui ne favorise pas une bonne réputation.


Ram Narayan - Misra Piloo

RAM NARAYAN - L'ART DU SARANGI

Ram Narayan est l'un des instrumentistes les plus réputes d'Inde du Nord. Accompagné du tabla et de la tamura, il interprète ici au sarangi quatres râga de la tradition hindoustanie.

Sanza

Le sanza désigne une famille d'instruments répandus en Afrique. Surnommé le "piano à pouces", il consiste en une série de lamelles de métal ou de bambous disposée comme un piano que l'on actionne par pincements, le tout placé dans un résonnateur.

On rencontre des instruments de ce type dans presque toute l'Afrique : Ouganda (kalimba), Centrafrique (sanza), Zimbabwe (likembe)... et même en Amérique du Sud, importé par les esclaves (Cuba).
On dispose des bagues prêts de la fixation des lamelles, afin de pouvoir l'accorder aisément.
Instrument accompagnant le conte, par exemple, on lui prête parfois une origine mythique.


ANTOINE MOUNDANDA - LIKEMBE GEANT

Antoine Moundanda est, avec Papa Kourand, le patriarche du likembe (sanza) du Zaïre-RDC. Le likembe est une sorte de lamellophone, proche du sanza, répandu dans l'Afrique équatoriale.


FRANCIS BEBEY - DIBIYE

Francis Bebey est l'un des personnages majeurs de la culture camerounaise et africaine. Auteur, musicien, humoriste, il vouait un amour sans borne au sanza, qu'il utilise dans ses albums d'une modernité surprenante.

Qawwali

Le terme qawwali désigne un chant pratiqué par le qawwal (le chanteur). Il est un élément important des rites soufis du Pakistan. Indissociable du sacré, il est consacré à la trasmission d'un message d'ordre mystique.

C'est le grand qawwal Nusrat Fateh Ali Khan qui a fait connaître au monde ce genre musical en se produisant sur les plus grandes scènes.
Bien qu'obéissant à des règles très précises, tant du point de vue musical que poétique, le qawwali laisse une grande place à l'improvisation. Le qawwal chante assis en tailleur, accompagné par un ensemble instrumental.

Faiz Ali Faiz Qawwal - Meri Sarkar ka chehra

Notre sélection QAWWALI sur la boutique des musiques du monde

NUSRAT FATEH ALI KHAN en concert

NFAK a beaucoup enregistré... c'est le moins qu'on puisse dire. Mais ce disque paru dans l'excellente collection OCORA ne pourra que ravir profanes et amateurs, bref, tous les adeptes de beauté. Essentiel.


QAWWALI FLAMENCO

Le spectacle Qawwali-Flamenco réunissait le qawwali Faiz Ali Faiz, disciple de NFAK, le guitariste Chicuelo et deux chanteurs, Duquende et Miguel Poveda. Un projet transcrit en CD. Pour les curieux.

LIVRE : Qawwali, Claire Devos

Un ouvrage de référence par une initiée, autorisée spécialement par les grands maïtres soufis.

Qanûn

Le qanûn est un instrument à cordes pincées originaire du moyen-orient et inspiré des cithares sur table asiatiques. On le pratique essentiellement dans la musique classique "orientale" (maqâms) sa diffusion étant étroitement liée aux conquêtes ottomanes.

On en joue assis, l'instrument posé sur les cuisses ou sur un support. La main droite joue la mélodie, tandis que la main gauche se charge généralement de l'ornementation, des leviers permettant par ailleurs de moduler la hauteur des notes de chaque corde.
On le retrouve dans toute la péninsule arabe, mais aussi en Turquie ou en Grèce.


kanun, kanoun, kanonaki, qanoun, kalong...

Abdullah Chhadeh - Al Salaam Alikum

L'ART SUBLIME DU GHAZAL (I & II)

Abib Daiykh est un poète réputé qui excèle dans l'art du ghazâl, poésie amoureuse aux résonnances spirituelles, réputée dans tout le proche-orient. C'est juste accompagné du qanûn de Julien Jâlal Eddine Weiss qu'il signe un double CD hommage à ce genre majeur de la poésie orientale.


MUNIR BASHIR - BABYLON MOOD

Le maître du oud Munir Bashir était aussi un aventurier musical de haut-vol. Avec son quartet - qanûn, ney, violon, percussions - il signe un album qui n'a rien à envier aux recherches occidentales psychédéliques et "worldisantes" des années 70. Un must.

Polyphonies (Afrique australe)

Les polyphonies vocales sont beaucoup pratiquées dans tout le sud de l'Afrique, indépendamment des données "ethniques". Polyphonies masculines de Ladysmith Black Mambazo ou féminines des Xhosas, ces chants ont connu un large succès international.

On entend par polyphonie la combinaison de voix différentes et indépendantes, dont l'autonomie est régie par l'harmonie.
En Afrique australe, beaucoup de traditions polyphoniques répondent au système dit des "cycles décalés", assez comparable au système du canon.
La tradition polyphonique la plus connue dans le monde est celle représentée par Ladysmith Black Mambazo de J.Shabalala, l'isicathamiya zouloue.



Ladysmith Black Mambazo

Le CHANT DES FEMMES XHOSA

Polyphonies, chants de gorges, l'art du chant xhosa, une des plus grandes "ethnies" sudafricaines, a tout pour fasciner l'auditoire. Ce disque est un mystère, une question, "un événement d'une beauté bouleversante" (Diapason).


Paul SIMON - GRACELAND

Graceland n'est sans doute pas le meilleur disque de Ladysmith Black Mambazo, cette troupe de chanteurs zoulous, maîtres des polyphonies a cappella. Mais c'est l'album qui a révélé au monde ce talent fou. Une première approche agréable et accessible de cet univers.

Oud

Instrument à cordes typique du monde arabe et de la musique orientale, l'origine du oud remonterait à l'ancienne Babylone. On le retrouve dans les musiques arabes, iraniennes, turques ou encore arabo-andalouses.

Constitué d'une caisse de résonnance, d'un jeu de onze ou douze cordes, il est reconnaissable à son manche "cassé". En voyageant, à travers les conquêtes arabes, le oud a pris diverses formes (luth, mandoline...). On le pratique aujourd'hui, tant dans les musiques classiques orientales que dans la musique de divertissement.


Munir & Omar Bashir- Maqam Rast

MUNIR BASHIR - RHYTHMS & MELODIES

L'Irakien Munir Bashir était sans conteste l'un des plus grands oudistes modernes. Virtuose, mais aussi capable d'une sensibilité incroyable, le maître était surtout d'une grande inventivité qui le classe parmi les grands musiciens du XXème siècle.


SAMIR JOUBRAN - TAMAAS

Samir Joubran, accompagné de son frère Wissam, sont deux grands ambassadeurs de la richesse musicale palestinienne. Tout deux oudistes, ils sont désormais accompagnés du plus jeune, Adnan. La relève du oud mondial.


LIVRE : Musique dans le monde de l'Islam, Amnon Shiloah

Un livre érudit, dense, complet, mais à réserver à un public déjà bien au fait des considérations musicologiques.

jeudi 13 novembre 2008

Orgue à bouche

Instrument à vent à anche libre que l'on retrouve sous différentes formes en Asie de l'est et du sud-est. Le terme générique d'orgue à bouche désigne en fait plusieurs instruments proches de l'harmonica. On en joue en inspirant comme en expirant pour faire vibrer l'anche.

On connaît deux grands types d'orgues à bouche : en radeau (Asie du sud-est) ou en faisceau (Japon, Chine...) selon la forme que prennent les tubes.
Le sheng (Chine ; sho au Japon) est réputé comme un instrument extrêmement ancien.
Le khène est quant à lui l'un des instruments les plus représentatifs de la musique lao. On en joue autant dans la musique traditionnelle que dans la pop.

ORGUES A BOUCHE RITUELS DES MURUNG

Au Bangladesh, l'orgue à bouche - le plung - des Murung (ouest du pays) est joué dans d'imposants orchestres durant les cérémonies religieuses. Des sonorités extatiques, lancinantes et répétitives d'une grande beauté.


XU CHAOMING - SHENG

En Chine, Xu Chaoming est réputé comme l'un des grands interprètes du sheng, orgue à bouche en faisceau. Ici, l'extatique laisse place à de petites histoires racontées au son de l'instrument : le faisan se pavane, le lac attire le Phénix doré...

N'goni

Le n'goni est un instrument à cordes pincées d'Afrique de l'Ouest, de la famille des luths. Il s'agit en fait du djéli n'goni, le terme n'goni s'étendant à des harpes-luths proches de la kora (dozo, kamélé...).

Généralement de petite taille, on en joue à la manière d'un banjo. Composé d'une caisse de résonnance en bois, seules ses deux cordes centrales sont effectivement jouées, les autres servant de bourdon.
Le n'goni est considéré par beaucoup comme l'instrument de référence des griots, auquel il faut ajouter bien sûr la kora.



Bassekou Kouyate - Ngoni Fola

BASSEKOU KOUYATE - SEGU BLUE

Virtuose du n'goni, Bassekou Kouyaté a accompagné, excusez du peu, Toumani Diabaté ou Ali Farka Touré. Ce premier album avec son orchestre Ngoni Ba (le grand n'goni), qui retrace le répertoire de l'ancien empire Segou, est une merveilleuse initiation au luth n'goni.


Nuru KANE - SIGIL

Un passionnant voyage entre musiques du Sénégal de la confrérie bayefall et les traditions des Gnawas du Maghreb. Guimbri, n'goni, percussions du sud et du nord au service d'un songwriter inspiré et ouvert sur le monde.

Nay / Ney

Flûte oblique en roseau originaire de Turquie, d'Iran (ney) ou arabe (nay), elle est utilisée autant dans le répertoire classique que dans la musique populaire. Sa sonorité particulière lui confère, par ailleurs, des aspects mystiques évidents, que l'on retrouve dans les trois aires culturelles.

On reconnaît l'instrument à son corps constitué de plusieurs segments séparés par des noeuds (7 à 9 segments). On en joue assis ou debout selon les répertoires et on utilise plusieurs tailles d'instruments selon le ton désiré. Il est possible que les derviches soient responsables de la propagation du ney au monde arabo-musulman.


Segah Taksim - Kudsi Ergüner

ENSEMBLE KUDSI ERGÜNER - L'héritage ottoman

Kudsi Erguner est un virtuose du ney, habitué à des collaborations hétéroclytes (D.Lockwood, P.Gabriel...). Cet album s'attache à retranscrire le riche patrimoine de la musique classique ottomane dans une forme accessible aux oreilles d'aujourd'hui.


THE SONG OF THE NEY

L'aspect persan du ney, par le maître Hossein Omoumi, accompagné du percussionniste iranien Madjid Khaladj et de la chanteuse Sima Bima. Tout le mystère du ney (double CD).

Maracas

Les maracas sont des idiophones d'origine amérindienne très utilisés dans la musique latine et antillaise. Ils consistent en une calebasse remplie de graines, à laquelle on ajoute une poignée, que l'on secoue en rythme pour obtenir un son de crépitement.

On utilise les maracas dans les sections rythmiques du mambo, le chachacha et diverses musiques latines. Aujourd'hui, on peut varier à l'infini le contenant (cuir, bois...) mais aussi le contenu, afin d'en modifier le timbre. On en joue en en tenant un ou deux par main, chacun d'entre eux jouant une sonorité différente.

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ORQUESTA ARAGON - Maracas, Bongo y Conga

Les papys cubains de l'Orquesta Aragon n'ont rien à envier aux plus jeunes. Ce disque, comme son nom "Maracas Bongo y Conga" l'indique, rend hommage à ces instruments majeurs de la musique cubaine.

Kora

Instrument à corde originaire de l'ancien empire mandingue (Mali, Afrique de l'Ouest), proche de la harpe, la kora est à l'origine l'instrument typique de la caste des griots.

Constituée d'une demi- calebasse évidée et percée, traversée d'un manche qui supporte un jeu de 21 cordes. On en joue assis ou debout en pincant les cordes entre le pouce et l'index de chaque main.

Ballake Sissoko

BALLAKE SISSOKO - TOMORA

Ballake Sissoko est l'un des grands dépositaires de l'art de la kora, mais il est loin de n'être que cela. Il réinvente un patrimoine en constante évolution tout en demeurant une référence incontournable de la musique malienne.

KORA JAZZ TRIO (part. 1)

La kora est un instrument traditionnel, certes, elle reste un instrument contemporain et vivant. Kora Jazz Trio, ce sont trois grands musiciens qui cherchent à démontrer comment la "harpe mandingue" demeure un instrument de notre temps. Avec bonheur...

Kaval

Le kaval est une flûte, en bois, avec huit emplacements pour les doigts, jouant sur une gamme diatonique, dont on joue dans les Balkans, notamment en Bulgarie. Diatonique, légèrement oblique, c'est l'instrument des bergers.

Le kaval est l'instrument emblématique de la région de Thrace entre Bulgarie, Grèce et Turquie. Jusqu'à la chute du bloc de l'est, il est aussi l'instrument d'apprentissage de la musique en Bulgarie.


Krassen Lutzkanov

HAÏDOUTI ORKESTAR - BALKAN HEROES

C'est un sacré projet que celui du Haïdouti Orkestar : réunir l'accordéon du tsigane Serbie Jasko Ramic, le kaval du Bulgare Krassen Lutzkanov, la voix du Turc Zeki Cölas, la clarinette de Nenad Elmaz, tsigane de Macédoine... Une belle réussite.


Gülcan KAYA - concert

Accompagnée du saz, du baglama, du ney ou encore du kaval, la chanteuse Gülcan Kaya interprète - ici au Théâtre de la Ville - le répertoire traditionnel de l'Anatolie. La part belle est faite aux instruments, un solo de kaval ouvrant l'album.

Hegelung

Le hegelung est un imposant luth à deux cordes de l'ethnie t'boli des Philippines. L'une des cordes se limite à jouer un bourdon, tandis que l'autre sert à des mélodies très élaborées. Le hegelung permet en effet de nombreuses variations et ornementations.
Les T'bolis vivent sur l'île de Mindanao. Ils ont développé une musique vive et enjouée à laquelle le son chatoyant du hegelung s'adapte parfaitement.
Une certaine virtuosité est bienvenue dans la pratique du hegelung de par les grandes possibiltés que procurent les neuf frettes dispossées sur la corde mélodique de l'instrument.

Le Pic-Vert

Musique de luth en pays t'boli

Fingguy Flang et Luming Tuan sont deux virtuoses réputées du luth hegelung. Elles tirent leur inspiration d'une muse, "Gardienne du Hegelung", qui leur souffle à l'oreille, en rêve, leur répertoire de danses et de chants d'amour.

Guitare zouloue

La guitare zouloue n'est bien sûr pas un instrument en soi. Sa sonorité si particulière tient à la façon dont la tradition musicale zouloue a su, par l'accordage, se réapproprier l'instrument.
La façon spécifique d'accorder la guitare accompagne et colore la folk sud-africaine. Elle est pratiquée pour accompagner un chanteur solo, ou, dans des formations plus larges, elle répond à la concertina, sorte d'accordéon. Ces deux "récupérations" montrent à quel point les instruments circulent à travers les espaces culturels.


Juluka - Umuzi Wami

Festival Zulu de Cologne

Ce CD présente deux formations : Ladysmith Black Mamabazo et le duo Juluka (Johnny Clegg & Sipho McChunu). Pour les amateurs de guitare, l'accordage à la zouloue de Juluka donne à entendre des sonorités étranges et infiniment riches, un parfait exemple de réappropriation.


Guimbri

Le guimbri est un instrument à cordes pincées originaire de l'Afrique du Nord, où il est typique des peuples Gnawas. De la grande famille des luths, il descend vraisemblablement du n'goni ou du xalam, apportés par les esclaves africains du Maghreb (Gnawa).

Le plus souvent fabriqué en bois, plus rarement de nos jours en carapace de tortue, il produit des sons relativement graves. Instrument typique des descendants d'esclaves noirs, il est utilisé dans les rites gnawas tant pour ses vertus festives que thérapeutiques.

gambri, gembré, gembri, gumbri...

Lmaalem Hmida Boussou

GNAWA HOME SONGS

On se croirait à la maison. Pas la nôtre, bien sûr, à moins d'être familier des rites gnawas... Mais une maison accueillante, où le son du guimbri éveille à la spiritualité des descendants d'esclaves du Maghreb.

Nuru KANE - SIGIL

Un passionnant voyage entre musiques du Sénégal de la confrérie bayefall et les traditions des Gnawas du Maghreb. Guimbri, n'goni, percussions du sud et du nord au service d'un songwriter inspiré et ouvert sur le monde.

Gasba

Flûte en roseau typique des musiques populaires maghrébines, la gasba est un lointain équivalent au nay du Machrek. De facture simple, oblique, à embouchure libre, elle accompagne généralement les voix et le bendir. Elle est aussi utilisée dans le trab, genre musical de l'Algérie rurale.

Il existe plusieurs sortes de gasba, selon les régions, qui varient selon le nombre de trous.
Sa pratique exige la maîtrise du souffle continu, et la simplicité de sa facture ne doit pas cacher la difficulté de son jeu.
On la pratique aussi bien dans des genres rituels que festifs.

gasbâ, qasaba...

Airs pour GASBA et BENDIR

La flûte gasba et le tambour bendir sont deux instruments emblématiques de la musique populaire algérienne. Ce CD (bonus DVD) présente des musiciens du nord-est du pays, dans un répertoire typique des deux instruments.

CHEIKHA RABIA - LIBERTI

Le trab (terre, terroir) est un genre musical dans lequel certains voient l'ancêtre du raï. Cheikha Rabia, dont la voix rauque rappelle celle de Cheikha Remitti, invoque, au son de la gasba, ce patrimoine fait de poésie et de passion.